AGENDA
L’association Carrefour des Humanités Paul Ricoeur propose trois conférences en novembre :
jeudi 7 novembre : Pugwash : des savants contre les armes nucléaires par le Contre-amiral(2S) Camille SELLIER, ancien conseiller pour les affaires stratégiques du CEA/DAM
Le mouvement « Pugwash Conferences on Science and World Affairs » a reçu le Prix Nobel de la Paix 1995 pour ses efforts afin de diminuer le rôle des armes nucléaires dans les relations internationales et éliminer à terme ces armes.
La conférence exposera les conditions de la constitution en 1957 de ce mouvement pacifiste, son modus operandi interne et son mode d’action auprès des dirigeants, ainsi que sa part dans l’évolution des traités et outils juridiques internationaux ayant pour objectifs la codification de la course aux armements et la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive.
Son action s’est poursuivie après la disparition de l’Union soviétique, mais on s’interrogera sur sa pérennité après la signature à l’ONU en 2017 du traité d’interdiction des armes nucléaires.
14 novembre : La chute du mur vue de l’Est par Saskia HELLMUND, historienne, Université de Bretagne Occidentale
La chute du Mur a été un moment de grande émotion, mais également un choc pour les Allemands de l’Est. Perdre son pays, ses habitudes et voir dévaloriser ses origines ont été des expériences traumatisantes. Les manifestations contre le régime est-allemand, les dangers, les incertitudes, les bouleversements pour la population, les conséquences de la réunification pour l’Allemagne de l’Est… l’analyse des faits historiques dévoilera une autre vision de la fin de la guerre froide, jusqu’alors inconnue en France.
Saskia Hellmund est auteure de trois livres : « La fille qui venait d’un pays disparu », éditions Les points sur les i, Paris 2015, « Pays perdu, pays choisi », éditions Skol Vreizh, Morlaix 2017 et « La tentation de retour », éditions Les Perséides 2020. Après avoir enseigné sa langue maternelle à la Sorbonne, elle a posé sa plume dans le pays de Morlaix. Désormais, elle enseigne à l’UBO de Brest et à l’UCO de Guingamp.
jeudi 21 novembre : Comment la nature et l’homme ont modelé la baie du Mont Saint Michel par Bruno CALINE, géologue, Université de Genève
Depuis la nuit des temps, le paysage de la baie du Mont-Saint-Michel n’a cessé d’évoluer. Pourquoi et comment les actions combinées de la nature et de l’homme ont-elles façonné cette frange littorale soumise à l’action des marées d’une ampleur exceptionnelle?
Pour répondre à cette question, il est nécessaire de rappeler l’héritage géologique de la baie du Mont-Saint-Michel puis de reconstituer l’histoire des activités humaines qui se sont succédées dans ce cadre naturel si particulier. Ce sont les traces laissées par ces aménagements successifs qui font l’objet de cette conférence comme l’exploitation du sel dans le marais de Dol à l’époque gallo-romaine, l’installation des moines bâtisseurs sur le Mont Saint-Michel au Moyen Age, puis les nombreuses activités de pêche au large et sur l’estran, la culture des huitres puis des moules et enfin la préservation du caractère maritime du Mont-Saint-Michel.
Docteur, ingénieur en géologie sédimentaire, Bruno Caline a été chargé de cours au département des sciences de la terre de l’université de Genève entre 1999 à 2018. Depuis ses travaux de thèse en baie du Mont-Saint-Michel (1979-1981), il reste passionné par l’étude des sédiments marins de la baie du Mont-Saint-Michel, de l’estuaire de la Rance, de la baie de Saint-Malo en collaborant avec le Muséum Nationale d’Histoire Naturelle, l’Ifremer et le laboratoire de Géo-écologie de l’EPHE à Dinard. Sa passion pour l’étude des sédiments dans le Golfe Normand-Breton s’est traduite par la publication de 3 ouvrages et de 18 contributions dans les congrès géologiques internationaux sur ce sujet ainsi que par l’animation de stages et d’excursions de terrain en Baie du Mont-Saint-Michel.