Le regard porté par les institutions sur le patrimoine sous-marin contemporain a profondément évolué depuis une décennie sous l’impulsion des associations, de projets collaboratifs telles les bases de données, et du puissant moteur des commémorations. Celles organisées en Normandie en juin 2014 furent précédées par une importante campagne de relevés par les archéologues sous-marins des traces englouties du D-Day. Ces vestiges immergés sont ainsi passés en quelques décennies du statut de « carcasses métalliques » livrées aux entreprises de ferraillage à celui de biens culturels maritimes, faisant l’objet d’une demande récente d’inscription au patrimoine mondial de l’humanité comme éléments à part entière des plages du débarquement.
Qu’en est-il en Bretagne-sud des traces de la bataille de l’Atlantique, hécatombe navale majeure du XXe siècle ? Quels enjeux patrimoniaux peuvent-elles représenter et par quels moyens est-il envisageable d’en assurer la valorisation ?
Cette conférence abordera ces questions en s’appuyant notamment sur le travail de recherche et de médiation effectué par le Musée sous-marin du Pays de Lorient depuis le milieu des années 1990.
