Entre les discours alarmistes et l’utopie d’une mer inépuisable ou d’une aquaculture qui remplacera la pêche, il est nécessaire de faire un état des lieux et des connaissances. En 2014, la FAO indique que 29% des stocks mondiaux sont surexploités, 10% sont sous exploités et le reste, 61%, bien exploités. Pour les eaux communautaires, la Commission européenne reconnait que la situation des ressources s’améliore globalement, même s’il reste des exceptions notables (Méditerranée par exemple). Quelles conclusions tirer de ces bilans ?
Les poissons sauvages constituent une ressource renouvelable pour autant que leurs capacités reproductrices soient maintenues et que les écosystèmes marins qui les abritent conservent leurs qualités écologiques. L’enjeu de la pêche de demain, c’est l’exploitation durable des ressources en limitant l’impact sur les écosystèmes, dans un contexte plus global d’activités anthropiques (extractions de matériaux, pollutions) et de réchauffement climatique. Exploitation et conservation sont-ils conciliables ?