Par Maurice Benoish,
ancien président de l’OP Proma et de l’Association Européenne des Organisations de Producteurs, actuel président de la société mixte concessionnaire du port de pêche de Lorient.
« La PCP est la première manifestation globale de l’Europe organisée. C’est la politique la plus intégrée, bien plus que son équivalente agricole. Son ampleur se mesure aussi au siège de Bruxelles, où la Direction des pêches est passée de 25 agents au début des années 1980 à 450 aujourd’hui, pendant que la flotte était divisée par trois ».
« La PCP, à ses débuts, était centrée sur l’Europe du Nord pour faire face aux problèmes du cabillaud, du hareng, du maquereau. C’est toujours le cas aujourd’hui. L’idée d’éventuels quotas individuels transférables fait partie de la culture des pays du Nord. Il existe ainsi deux philosophies, celle du nord où l’on exploite seulement 4 espèces cibles et celle du sud où la pêche repose sur 75 espèces. Les réalités sont donc différentes au niveau de la ressource. Au sud, l’État est plus présent, la solidarité est plus importante et la petite pêche à sa place. Nous devons refuser ces quotas négociables parce qu’en France on ne s’endette pas pour acheter des droits de pêche. Il faut empêcher toute concentration financière de ces droits « …