Au niveau mondial, plus de 90 millions de tonnes de poisson sont pêchées et plus de 75 millions de tonnes produites en aquaculture. Dans l’Union européenne, la consommation des produits aquatiques représente environ 13 millions de tonnes. En Europe, la moyenne annuelle de consommation par habitant est de 27 kg. Elle est très variable selon les pays : de 4 kg en Bulgarie à 100 kg à Malte. Les cinq premiers marchés européens (Espagne, France, Italie, Royaume-Uni et Allemagne) représentent 67 % de la consommation européenne. La France affiche une moyenne de 34 kg par an et par habitant, juste derrière la Finlande, l’Espagne, la Lituanie et le Portugal.
« Du poisson deux fois par semaine »
Le poisson est bon pour la santé car il possède de nombreuses qualités nutritionnelles. Il est source de protéines (18 g pour 100 g pour le cabillaud par exemple, alors que la viande apporte entre 17 et 26 g pour 100 g). Il contient des acides gras essentiels (oméga 3 à chaîne longue), des vitamines (D, A et B) et des minéraux (notamment du calcium, de l’iode, du zinc, du fer et du sélénium). En apportant généralement beaucoup de graisses non saturées, le poisson contribue à la protection contre les maladies cardiovasculaires. Il favorise également le développement du cerveau et du système nerveux du fœtus et du nourrisson.
« Un poisson gras (à forte teneur en oméga 3) et un poisson maigre ». C’est la recommandation de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Une grande majorité de la population n’en consomme pas suffisamment.
Le meilleur conseil que l’on puisse donner, c’est de consommer le plus de poisson et produits de la mer variés possible, et de préférence frais et entier ! Les produits transformés à base de poisson contiennent en effet souvent des additifs (comme tous les produits industriels).
Cependant, le poisson est parfois décrié. Les poissons peuvent en effet contenir des PCB (polychlorobiphényles) ou des métaux lourds comme le mercure. L’ANSES souligne néanmoins sur son site que les risques de contamination ne peuvent résulter que d’une consommation excessive de produits de la mer.
Deux tiers des poissons consommés par les français sont importés et fournis par 18 pays, dont les premiers en valeur sont la Norvège, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Équateur et les Pays-Bas. Les principales espèces concernées sont le saumon, la crevette, le thon et le cabillaud.
Afin de valoriser leurs produits, les professionnels mettent en place différents dispositifs spécifiques pour distinguer leurs produits et certifier le respect d’un certain cahier des charges comme le Bar de ligne ou Pavillon France. D’autres labels, comme celui de l’Agriculture Biologique, peuvent être accordés à certains produits. Une vingtaine de produits de la mer détiennent par exemple un
Les produits de la mer sont recherchés pour leurs qualités gustatives. Que l’on dispose d’un budget de restaurant gastronomique ou de restaurant scolaire, il y a toujours matière à se faire plaisir en mangeant du poisson.
Les entreprises de pêche et les distributeurs de produits de la mer peuvent contacter les différents organismes certificateurs afin d’obtenir ces labels à partir de critères spécifiques.
Le
Christophe Bouillaux dirige la restauration municipale de Lorient depuis 27 ans. « Le poisson frais représente 9,15 % de nos achats. En 2017, nous en avons acheté 13 tonnes. Frais, coupé et fileté, sans peau. Nous avons trois fournisseurs que nous avons sélectionnés sur trois ans via un appel d’offres de marché public. Ils sont basés sur Lorient et dans le Finistère sud ». La plupart du temps, la cuisine centrale envoie un mail à ses fournisseurs le mercredi et se fait livrer le vendredi pour préparer le repas du mardi suivant. Julienne, merlu, lieu noir et tacaud sont les espèces les plus fréquemment commandées. Les filets désarêtés sont ceux qui ont le plus de succès. La portion par enfant est de 80 grammes. Pour les adultes, la portion est de 130 grammes (en effet, la cuisine centrale prépare aussi les repas de certaines maisons de retraite ou EHPAD de Lorient).
Mareyeur et vendeur de poisson au détail dans son magasin de détail au port de pêche, 
C’est notamment IDMer qui fabrique pour l’armement lorientais
« La traçabilité, c’est l’assurance d’un suivi de bout en bout, du bateau à l’assiette »
Une troisième forme de traçabilité devrait voir le jour également. C’est la puce RFID qui, via la base de données Kerport, permettra de tracer les flux logistiques. Ce dispositif va tout d’abord être expérimenté sur les caisses de la Scapêche dès le débarquement du poisson en Ecosse. Ces puces RFID seront en lien avec un logiciel ERP qui sera courant 2019 proposé aux professionnels de la filière afin de faciliter les transactions entre vendeurs et acheteurs.
Marc Saulou a repris